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Évreux (27000)

Le budget et la dette de la ville suscitent de vifs échanges

Déjà abordés lors du récent débat d'orientation budgétaire, le budget 2024 et le dossier de la dette ont donné lieu à des échanges houleux entre les conseillers de la majorité et ceux de l'opposition.

Un nouveau conseil très animé à Évreux. - © Droits réservés
Par Louis LEPRETRE - Le 15 avril 2024

Il est difficile de ne pas comparer la séance qui s’est déroulée mercredi soir, avec celle qui s’était tenue l’an dernier à la même époque. Les élus de la majorité s’étaient copieusement invectivés pour le vote du budget et ils ont récidivé cette année, s’opposant radicalement sur le budget et sur l’endettement de la commune. Jean-Luc Bouillie, adjoint au maire en charge des finances, a présenté un budget primitif 2024 « meilleur que prévu, malgré la forte hausse salariale dans la fonction publique territoriale, un cadeau de l’État qui coûte à la commune plus de 3 millions d’euros. Concernant les investissements, nous continuons de poursuivre l’amélioration des conditions de vie des Ébroïciens, en consacrant 51 millions d’euros aux dépenses d’investissement, dont 11 pour des projets structurants, en maintenant des impôts communaux inchangés ».

Un exposé qui a été vivement critiqué par Guillaume Rouger, conseiller d’opposition (Renaissance) : « je salue la performance de l’illusionniste qui n’augmente pas les taux communaux mais ceux de l’Agglo. Sous votre mandature, les impôts des Ébroïciens auront massivement augmenté ». « Vous mentez et on vous a connu meilleur que cela. Les taux communaux n’ont pas augmenté depuis 10 ans à Évreux ! Vous êtes un grand défenseur de la Macronie alors que sur les 3 000 milliards de dettes, 900 sont le fait de Macron et Bruno Le Maire ! » a répondu Guy Lefrand. Timour Veyri, conseiller d’opposition (gauche), a évoqué « un matraqueur fiscal de première ! ». Déjà évoqué par Isabelle Collin (Renaissance), la gestion des différents grands chantiers en cours (Saint- Michel, Saint-Taurin…) a également été pointée du doigt. « À peine 50 % du budget d’investissements ont été consommés. Vous inscrivez au budget mais vous ne réalisez pas et rien ne sort de terre ! ».

Guy Lefrand et Jean-Luc Bouillie ont mis en avant les difficultés rencontrées dans les appels d’offres : « beaucoup présentent des surcoûts extrêmement importants. Nous préférons renégocier ces projets plutôt que de les réaliser avec des coûts qui explosent. Il est normal que les projets prennent du retard mais nous les réaliserons » a assuré Guy Lefrand. Jean-Luc Bouillie a exposé la situation de la dette de la commune, autre sujet qui fâche. « Cette année, nous diminuons notre dette de 2,8 millions d’euros elle va continuer de baisser en 2024. Nous allons continuer d’investir pour améliorer notre cadre de vie, mais sans recourir massivement à l’emprunt et en maîtrisant l’endettement » a détaillé l’adjoint aux finances. Une analyse que ne partage pas Timour Veyri, qui évoque « un niveau d’endettement beaucoup trop élevé », ni Guillaume Rouger, qui pointe « une dette écrasante à Évreux ».

Le vote des subventions a également été animé. Jeff Cariot, adjoint au maire en charge des associations a donné le détail des subventions aux associations pour 2024. « Nous avons une enveloppe maintenue de 3 721 670 euros, qui montre notre soutien fort et constant pour le tissu associatif. Nous devons également ajouter les aides indirectes comme les locaux, les moyens humains, le matériel mobilisé par la ville. Isabelle Collin souhaite que les subventions tiennent compte de l'inflation et elle a pointé 75 modifications sur les attributions, sur lesquelles elle aimerait avoir des précisions. Elle a demandé qu'une réunion soit organisée à ce sujet. D'autres précisions ont été demandées par les conseillers d'opposition, notamment pour la subvention du festival Normandie Rock.

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