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Sorel-Moussel (28260)

Didier Piro restaure les anciennes papeteries Firmin-Didot

Les anciennes papeteries Firmin Didot, installées en bords de l’Eure à Sorel-Moussel, représentent un patrimoine remarquable. Le château industriel a séduit Didier Piro, qui en a entrepris une méticuleuse restauration.

Didier Piro (à droite) a fait la visite du chantier du Santa-Maria en compagnie de Gilbert Galland à sa droite. - © Annie DUVAL-PÉTRIX
Par Annie DUVAL-PÉTRIX - Le 01 février 2023

Selon les archives locales, Ambroise Firmin-Didot et son frère Hyacinthe implantent à Sorel-Moussel la papeterie familiale, créée par leur père Firmin, dès 1811. Le lieu d’implantation choisi est l'emplacement d’un ancien moulin. L’ensemble comporte alors une fonderie de caractère, une papeterie et une librairie.

Après la fermeture des papeteries, dans les années 70, le bâtiment a connu plusieurs destinations peu enviables et fut abandonné en 1986 après deux incendies successifs. Laissé à l’abandon, le superbe bâtiment courait à sa ruine suscitant l’inquiétude et le désarroi de Gilbert Galland, maire de Sorel-Moussel. « Une partie des bâtiments a été transformée en village d’artistes, mais le bâtiment principal avec son architecture raffinée, reflet de la prospérité de l’industrie de l’époque, menaçait de s’effondrer. Un chantier bien trop important pour la commune. En organisant les journées du patrimoine sur le site, j’espérais y attirer un acquéreur. Didier Piro est tombé sous le charme », indique le maire.

Un projet pharaonique pour ce chef d’entreprise parisien passionné qui ne compte ni son temps ni ses moyens pour redonner une âme à l’édifice. « Le monument classé sera restauré à l’identique. Le chantier évolue et l’on avance de jour en jour, on découvre l’architecture et l’intérêt du lieu. On refera tout à l’identique comme cette superbe charpente en chêne pour laquelle on fait venir du bois du centre de la France et de Pologne. Une cinquantaine de fenêtres en plein cintre ont déjà été restaurées. Une cloche sera fondue à Villedieu-les-Poêles et sera installée d’ici l’été comme auparavant. Au premier étage du bâtiment, on dépouillait les tissus arrivés par bateaux ou par trains, les femmes récupéraient les boutons et le tissu était réutilisé pour faire du papier. Au rez-de-chaussée, il y avait des machines énormes qui permettaient de transformer le tissu en pâte à papier. Nous sommes en train de faire un book sur l’historique du lieu. Le site sera baptisé le Santa Maria car son architecture ressemble à la basilique de Florence. On ne sait pas encore sa destination. Elle sera conviviale » assure Didier Piro.

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