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Dreux (28100)

À Dreux, coule la Blaise - 1

Après 240 chroniques contant l’histoire chronologique drouaise, faisons une pause et intéressons-nous aux lieux drouais chargés d’histoire.

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Par Manon BROUSSEAU - Le 23 août 2023

Que serait Paris sans la Seine, Chamonix sans le Mont-Blanc, Marseille sans le vieux Port et Dreux sans la Blaise ? Je vous invite, en quatre chroniques, à flâner et remonter le temps le long de notre petite rivière drouaise : la Blaise.

Deux rivières françaises portent le joli nom de Blaise. Toutes deux s’écoulent dans le bassin de la Seine, l’une se noie dans la Marne, l’autre dans l’Eure.

- La Blaise « marnaise » prend sa source à Gillancourt dans le département de la Haute-Marne, elle se jette dans la Marne à Larzicourt. Sur ses rives, à Colombey-les-Deux-Églises, a vécu et repose le Général de Gaulle. À Cirey-sur-Blaise, le château fut la résidence de Voltaire.

- La Blaise « drouaise » prend sa source dans la Forêt de Senonches et se jette dans l’Eure en deux bras, aux Osmeaux et à Fermaincourt, après 49 kilomètres de déambulation. Sur ses rives à Dreux, repose Louis-Philippe premier, dernier roi des Français. À Crécy-Couvé, la Marquise de Pompadour y avait son château.

- L’origine du nom « Blaise » découlerait peut-être de « Bleiz », mot d’origine gauloise signifiant loup (en breton aussi, Bleiz signifie loup). Notre petite rivière, dans des temps pas si lointains, aurait donc connu des meutes de loups sur ses rives. Est-ce un hasard si elle pénètre dans la ville de Dreux par un endroit dénommé le « Louvet » ? 

- La Blaise nait dans la forêt de Senonches à l’altitude de 269 mètres à l’orée du Perche, ligne de partage des eaux. Dans un rayon d’à peine vingt kilomètres se trouvent les sources de l’Eure, de l’Iton et de l’Avre (Bassin de la Seine), de la Sarthe (bassin de la Loire) et de l’Orne (fleuve se jetant dans la Manche).

- La Blaise représente l’épine dorsale du « Thymerais-Drouais », un pays unique, entouré de quatre régions très différentes : à sa source, le Perche, le département de l’Orne et la Basse- Normandie, au nord, limité par sa sœur jumelle, l’Avre, le département de l’Eure et la Normandie, à son affluent avec l’Eure, les Yvelines et l’Ile-de-France. Enfin au sud, la plaine de la Beauce, l’Eure-et-Loir et la région Centre. Notre petite Blaise mérite bien son nom de « drouaise » puisque son parcours reste dans un seul arrondissement, celui de Dreux.

- Au bout de dix kilomètres, dévalant des hauteurs du Perche, la Blaise s’enfonce dans l’étang de Dampierre-sur-Blévy, le traverse et en ressort pour aller gambader vers Dreux. Les hommes ont profité de la force motrice de la chute d’eau tombant de l’étang. Au XVIIème  siècle, des forges fabriquant les canons de la marine royale y furent installées par Colbert. (Les bâtiments des forges encore bien conservés peuvent être visités en été).

- Arrivée à Crécy-Couvé, la Blaise fut à nouveau utilisée par les hommes, plus exactement par la maîtresse du Roi Louis XV, Madame de Pompadour. Canalisée, domestiquée, la Blaise servit à approvisionner en eau le château et fit tourner plusieurs moulins.

-À Vernouillet, la Blaise coule à côté de « l’abîme », endroit où est tirée l’eau du robinet des Drouais. Puis après être passée sous la ligne de chemin de fer Paris-Granville, elle entre dans Dreux en deux bras : la « vieille » Blaise ou « Bras des Bléras » contournant le stade Jean Bruck et le bras de la commune longeant le Parc des Expos et traversant le parc Marie-Amélie.

 Dans 15 jours, nous suivrons la Blaise dans Dreux. 

PIERLOUIM

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La Blaise bassin - © Droits réservés
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