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Toutes les bonnes raisons de se mettre au compostage

Nos déchets organiques représentent 40 à 60 % de notre poubelle d'ordures ménagères. Depuis le 1er janvier, nous avons l'obligation de trier nos bio-déchets issus du jardin et de la cuisine.

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Par Aurélie BOURGEAUX - Le 20 février 2024

La bonne nouvelle est qu'ils sont faciles à composter. Voici quelques conseils pour être sûr de bien réussir son compost et de jardiner au naturel. En effet, en plus de réduire notre volume de déchets, le compost s'avère être un bon fertilisant à épandre sur le potager ou le jardin d'agrément. De plus, il nous évite les allers-retours à la déchetterie ainsi que l'achat de terre à semis. À savoir qu'à l'heure actuelle, 70 % des biodéchets produits en France sont soit brûlés, soit enfouis, entraînant des coûts économiques élevés et des conséquences sur l'environnement. Qu'est-ce que le compost ? « Il s'agit d'un processus naturel qualifié d'aérobie car il lui faut de l'oxygène » explique Philippe, membre du CTCE Alternatiba. « La transformation au sein du bac se fait d'une part, via une action mécanique de la microfaune et d'autre part, grâce aux bactéries et champignons qui apparaissent naturellement sur les végétaux. Comme ce sont des organismes vivants, il leur faut de l'eau, de l'oxygène et de la chaleur ». 

Ces trois éléments sont indispensables pour bien réussir son compost. Il faudra donc compter sur 30 à 35 % de volume d'air dans un tas. « Pour les branchages par exemple, il faut broyer des morceaux de 1 à 3 cm de long que l'on pourra mélanger à de l'herbe ». Au fur et à mesure que le tas va se dégrader, il va se tasser. D'où l'importance de bien de le retourner tous les mois. « En brassant le tas, on apporte de l'oxygène ». À surveiller également, l'humidité du tas. En effet, il faudra compter 50 à 60 % d'eau. « Pour le vérifier, je conseille de prendre une poignée du bas du tas et de la serrer fortement dans nos mains. S'il en sort quelques gouttes, c'est que nous sommes au bon taux d'humidité ». Pour réguler l'eau, on évite de placer le tas en plein soleil ou en plein vent. « À savoir que les 15 premiers jours, les bactéries et les champignons se développent très vite. La température peut monter jusqu'à 65° C au cœur du tas ! ». 

Pour récolter le compost, il faudra attendre environ 9 mois. « Je récupère les 20 derniers cm que je tamise. On peut mettre des matières organiques comme de la viande mais en petite quantité et elle doit être dispersée, pareil pour le fromage. Les agrumes, bananes et fruits exotiques doivent être coupés finement. Il ne sert à rien de mettre de la cendre. On évite les thuyas et les végétaux à feuilles persistantes comme le laurier ». Enfin, on prévoit un bac dimensionné à la taille de son jardin.

 

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